Devant moi, il y avait plein de pommes rouges et brillantes, et d’autres jaunes et fripées.
Elles étaient bien alignées comme des boulets de canon. Le vendeur me demande si je veux de l’aide, alors je lui réponds que je sais les choisir : au nez !
C’est mon père qui m’a appris.
Si elles sentent le miel et la chenille, c'est qu'elles sont mûres et croquantes. Je m’apprêtais à en poser une dans mon panier quand une odeur de cuir m’a chatouillé le nez.
J'ai levé les yeux, et il me regardait.
Il était debout, avec sa sacoche à la main, il disait rien, il avait l'air perdu… Il avait un peu le regard de Griset, mon poulain. Et un peu sa crinière aussi. Je me suis concentrée sur la pomme, mais elle ne sentait plus rien.
Mon nez avait tout pris son odeur à lui.
On a marché côte à côte sur le trottoir, sans se parler toujours. C'était comme si on allait au même endroit, mais on savait pas où c'était.
C'était chez moi.
Il m’a embrassée, j’ai d’abord trouvé ça bizarre, et puis, je ne sais pas ce qu’il avait mis dans sa bouche, mais j’ai vite eu le tournis.
Alors, comme j’avais peur de tomber, je me suis accrochée à lui, très fort !
C’était bien, parce qu’il était costaud.
C'était bien mieux qu'un rêve... alors c'était pas un rêve ??? Bijou, t'es trop forte en toutes circonstances !
Rédigé par : Adeline | 24 octobre 2005 à 18:15
costaud il l'est, heureusement car quand je le vois c'est incontrolable, j'ai le tournis, comme une force qui me fait basculer
Rédigé par : williamette | 19 août 2007 à 18:38