Depuis que j’habite la ville, faut toujours que je me protége des agressions.
Des agressions des microbes surtout.
Dans le métro, moi je me bouche le nez pour pas que les virus me grimpe dedans, je ferme mes oreilles pour pas qu’on m’éternue dedans, et puis ma bouche pour me barricader des aphtes. Une ville c’est une grande mangeoire d’eau croupie et de lentilles qui flottent dessus comme des pigeons.
Et nous on nage dedans.
Dans une ville, t'as les cochonneries qui s’agglutinent les unes autres et qui font des petits, et c’est des grandes familles de nuisibles qu'on voit pas mais qui s’installent dans toi comme si c’était chez eux. On croit qu’on est seul, mais en fait non, on est plein ! On vit avec des trucs pourris et vivants et on n’est même pas prévenu !
Moi des fois, je me sens toute petite contre tout ça.
Mais à ce qui paraît, quand ils sont pas contents ces trucs-là, ils peuvent se battre contre d’autres armées de microbes qui attaquent, et ça nous protégerait ! Des fois, on croit qu’on a une gastro, mais en fait pas du tout, c’est juste un conflit intérieur dans la région du ventre qui tourne en guerre de tranchées.
Le pire, c'est la barre verticale dans les rames de métro.
Si tu veux un arrêt maladie, lêche un centimètre carré de cette barre. Dans la journée tu es assurée de tomber malade d'au moins 15 maladies différentes et toutes plus rigolotes les unes que les autres...
Il dit quoi ton père à propos du métro ? Si tu t'accroche à quelque chose dans le métro, prépare toi à voyager dare-dare au fond de ton lit ???
Rédigé par : krapulax | 04 novembre 2005 à 13:42